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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/139

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

Elle aussi allait être mère :

« Nous retournerons dans Mars ! »

Un vrombissement nous fit tourner la tête et bientôt le vortex d’Antoine se posa sur le terre-plein…

Il regarda l’enfant martien avec recueillement, puis il murmura :

« S’il avait plus tard une compagne, ce pourrait être le commencement d’une colonie martienne…

— Mais, dit Jean, ou nous le ramènerons définitivement sur Mars, ou nous lui chercherons une compagne…

— Ce sera peut-être inoffensif, dit Antoine, mais enfin, ce pourrait être aussi un péril ! La Terre a singulièrement ranimé Grâce et le Chef Implicite ! »

Ces paroles ne pouvaient rien contre notre quiétude. Une atmosphère de douceur nous enveloppait. Les paysages de Mars se mêlaient aux sites de la montagne estivale, au conclave des cimes d’argent, cependant que, de la profondeur, les forêts de sapin montaient, rampaient sur les côtes, après avoir exterminé les chênes et les hêtres…