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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/20

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

— Non. Nous n’avons pu découvrir la fonction des lanières, répondit Jean. J’incline à croire qu’elles aident à l’appel d’énergies motrices.

— J’aimerais marcher sur le sol de la Planète, reprit Violaine. Dehors, seulement, il me semble que j’aurai le sens précis de la réalité. Ici, je tiens encore à la Terre. »

Des Zoomorphes surgissaient maintenant de toutes parts. D’un moment à l’autre, un colosse pouvait s’approcher de l’abri.

« Cherchons un endroit moins fréquenté ! » proposa Antoine.

Le Stellarium, qui avait atterri pendant le colloque, s’éleva juste à temps pour éviter le péril : deux monstres arrivaient à grande allure.

« Nous n’en aurions pas mené large, Violaine, si nous les avions laissés venir à proximité. Un seul a failli causer notre mort. Deux suffiraient peut-être à débarrasser la Planète de nos curiosités. »

L’un des monstres passa sur le terrain même où nous avions atterri. L’autre en était tout proche.

« Heureusement, on peut les tenir à distance, murmure Violaine.

— Oui, nous sommes même mieux armés que naguère. Nos radiants de sortie sont aussi plus puissants. »

Le Stellarium était déjà loin du champ d’atterrissage. Antoine l’arrêta au-dessus d’une longue vallée où en des âges incalculablement lointains coulait un des grands fleuves de Mars.

« Ici foisonna, je suppose, une magnifique vie