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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/26

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

déjà des signes d’énervement, s’éloigna à son tour.

Avant que nous eussions joint nos radiants à celui d’Antoine, le troisième Zoomorphe commençait à reculer. Un jet de radiations accéléra sa retraite : l’accès du Stellarium était libre.

Les moyens ne nous manquaient pas pour ranimer Violaine si elle n’avait pas cessé de vivre. Nous mîmes graduellement en action l’appareil de respiration artificielle. Antoine préparait l’excitation cardiaque et l’insuffleur d’oxygène.

Le cœur de Violaine demeurait inerte. Aucune buée ne ternissait la glace du détecteur de rosée…

Antoine intervint alors avec l’excitateur cardiaque tandis que j’insufflais l’oxygène… à très petites doses. Plusieurs minutes s’écoulèrent, mortelles… puis Jean poussa un grand cri :

« Ah ! Enfin ! »

Le cœur se remettait à battre, une faible buée apparut sur la glace du détecteur. Une minute d’anxiété encore, puis les yeux de la jeune fille s’ouvrirent.

Nous pleurions, Jean et moi, comme des enfants.