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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/27

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iv



n conçoit que nos amis les Tripèdes n’aient pu résister à ces formidables créatures, dit Antoine, quand tout fut rentré dans l’ordre. L’instinct qui les porte à nous attaquer est assez surprenant. Nous n’appartenons pas — tant s’en faut — au même règne que les Tripèdes ou les pseudo-animaux de Mars.

— Nous sommes d’un règne homologue.

— Mais si différent ! Déjà rien que par la composition de la chair et des liquides internes. Il est toutefois évident que si nous fondions une colonie martienne, cette colonie serait fatalement ennemie des Zoomorphes. »

Violaine écoutait, rêveuse. Son visage ne gardait aucune trace du funeste accident. Pour moi, je subissais cet effroi rétrospectif, si violent chez les êtres d’imagination. Et l’idée qu’une où deux minutes plus tard la mort apparente serait devenue la mort éternelle, me donnait de brusques chocs au cœur.

« Je ne crois pas, remarqua-t-elle, qu’il s’agisse