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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/51

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

et de Louqsor, sans que la ressemblance dépassât une certaine analogie, tantôt comportaient d’étranges entassements où des rocs artificiels alternaient avec des termitières géantes, des habitations paraboliques développées en spirale, des pyramides contournées, des tours serpentines, sans formes définissables. Parfois, on se serait cru devant une colonie de coraux gigantesques.

« Mystérieux ! grommelait Jean. Comment vivaient-ils là-dedans ? »

Les Zoomorphes pullulaient dans ces cités, surtout les Zoomorphes de petites tailles. Aux vestiges massifs des antiques civilisations succèdent des déserts où les ruines achèvent de se confondre avec le sol de déserts tout nus, déserts de rocs rougeâtres, d’aspect lugubre, de vertigineuses montagnes.

Le Chef Implicite et Grâce contemplaient avec une égale avidité les ruines et les surfaces sauvages. Mais les montagnes, surtout, les exaltaient. Elles étaient beaucoup plus hautes et variées que celles visibles dans les districts tripèdes.

« C’est effrayant et splendide, disait Grâce. Êtes-vous maîtres aussi de vos montagnes ?

— Nous avons des observatoires et des demeures sur les plus hautes.

— Plus hautes que celles-ci ?

— Seules les cimes de l’Himalaya et des Cordillères sont peut-être un peu plus hautes, et toutes blanches, couvertes de neiges éternelles. »

Elle lisait nos explications, émerveillée comme un enfant par un conte fabuleux.