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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/99

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

remarqua Antoine, le dégât serait vite réparé. »

Nous nous rendîmes à l’endroit envahi, suivis d’une petite foule agitée mais silencieuse par destination.

Les Zoomorphes grouillaient parmi les herbes et les arbres. Au flot des petits, il s’en joignait deux de belle taille.

Jean s’amusa à les bombarder de rayons Dussault, Ils donnèrent ee signes d’agitation, firent mine d’avancer jusqu’à la terre nue, d’où ils avaient surgi.

Cette petite scène émut les Tripèdes qui se pressaient autour de nous, pleins d’enthousiasme.

Nous donnâmes quelques instructions au géant pour organiser la reprise du sol, là où c’était encore possible. Il nous comprenait d’autant mieux qu’il avait été le premier à planter des radiateurs défensifs.

« N’êtes-vous pas menacés comme nous, sur votre monde ? demanda-t-il.

— Nous sommes encore dans la période victorieuse que connurent vos ancêtres. Nous dominons les grands animaux, les petits résistent encore, surtout les plus petits, mais nous craignons les invisibles.

— Les invisibles ? fit le Tripède. Nous n’en connaissons point. S’ils existent, ils ne nous font aucun mal.

— Peut-être les Éthéraux les ont-ils détruits, suggéra Violaine, parlant en langage sonore.

— Mais c’est une idée ! s’écria Antoine. Si c’était vrai, elle me donnerait plus de confiance dans la coopération de nos amis immatériels. »