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34. Cantique spirituel pour le temps de Noël.

1.

A la venue de Noël,
Chacun se doit bien réjouir,
Car c’est un testament, Noël,
Que tout le monde doit tenir. (bis)

7.

La nuit de Noël, sans douleur,
La Vierge Marie enfanta,
En nous apportant tout bonheur,
Mère et Vierge elle demeurât, (bis)

2.

Quand, par son orgueil, Lucifer
En l’abîme 6e trébuchât,
Nous en allions tout en enfer,
(Mais) le Fils de Dieu nous racheta. (bis)

3.

L’ange du ciel fut anuoncé[r]
A Marie qu’elle concevrait
Un fils qu’il fallait appeler,
Jésus, le Roy de tous les Roys. ’ (bis)

4.

La Vierge ébayit 2 répondit,
A l’Ange de Dieu qui parlait :
Mais comme se feras* cecy,
Car jamais homme ne connu(t)[s]V ( bis)

5.

Ce dit l’Ange : ne t’ébays
O, Marie, Dieu y ouvrera(s), 4
Pour la vertu du saint Esprit
La fils de Dieu tu concevrai. (bis)

6.

Voici, l’ancelle du Seigneur ;
Qu’il me soit fait selon ton dit,
Lors elle conçu[t] le Sauveur,
Par la vertu du saint Esprit. (bis)

8.

Incontinent que Dieu fut né(e),
L’ange Pannonceat aux pasteurs,
Qui, très joyeux y sont allez,
Eu chantant : louange au Seigueur ! (bis)

9.

Après un (bien) petit [laps de] temps,
Trois Rois le viendrent’ adorer,
Apportant or, myrhe, et encens.
Pour le nouveau Roy étreiner. (bis)

10.

Une étoile les conduisait,
Qui venait devers oriant,
Et clairement leurs démontrait
Le chemin droit en Bethléem. (bis)

11.

Là virent le doux Jésus-Christ,
Et la vierge qui le portait,
Celuy que 8 tout le monde fit,
Et les pécheurs ressuscita. (bis)

12.

Bien apparut qu’il nous ayma,
Qui en la croix pour nous fut mis,
Dieu le père, qui tout créa,
Nous donne à la fin paradis
Nous donne à la fin paradis. Amen.

De l’antiphonaire de Courfaivre — Publié par l’abbé Daccourt dans Archives XII, 130.

35. Dans l’octave [de Noël].

Chantons à cette fois
Noël à haute voix,
Puisqu’un Dieu tout aimable
Pour nous quitte les cieux,
Naissant dans ces bas lieux,
Dans une pauvre étable.

Amour impérieux,
Tu triomphe[s] d’un Dieu,
Naissant ici sans père ;
Mais la Divinité,
En son éternité,
N’a eu besoin de père.

[1]

  1. L’ancienne prononciation roué rime avec ai. — s Ebahie, effrayée. — s Lire : comment se fera. — 4 Y travaillera, y pourvoira. — B Lirc : par. — "Lire : je suis. — ’Vinrent. — "Lire : qui.