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VOYAGE

1792.
Juillet.
effroi, qui pouvoit accroître une défiance bien naturelle que l’on doit tâcher de faire disparoître, en évitant, avec la plus scrupuleuse attention, tout ce qui pourroit l’entretenir.

Quoique ces îles paroissent entièrement bordées de ressifs, je présume qu’il seroit possible de découvrir plusieurs passages par où des bâtimens tels que les nôtres pourroient entrer dans l’espace de mer assez considérable qui est entre les ressifs et la terre. On doit trouver sur la grande île de l’eau et des rafraîchissemens, et se procurer entre les ressifs une pêche abondante.

La pointe Nord de la plus orientale des îles Négros de Morelle a été placée sur les cartes par 1° 58′ 50″ de latitude australe et 144° 56′ 50″ de longitude orientale.

Nous passâmes la nuit en panne, et le 1.er août nous Août.
I.er.
reprîmes nos opérations. Après avoir fait quelques milles, nous nous trouvâmes à l’extrémité occidentale de la grande île de l’Admiralty ; nous aperçûmes au large un grand nombre de petites îles entourées de ressifs, et semblables à celles qui bordent la côte septentrionale que nous avions parcourue la veille. Je fis diriger la route au plus près du vent, bâbord amures, afin de prolonger les ressifs qui défendent l’approche de ces îles. À midi nous étions dans le Nord de l’île la plus occidentale, et nous la vîmes, comme toutes les autres, environnée de ressifs. Je continuai de gouverner au Sud-Ouest pendant quelque temps, afin de m’assurer s’il existoit des dangers plus au Sud ; mais à trois heures de l’après-midi, n’en ayant découvert aucun, et