Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/171

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Et vos hommes pourront s’en servir au besoin.

Un cadet, se dandinant.

Charmante attention !

Un autre, lui souriant gracieusement.

Charmante attention !Douce sollicitude !

De guiche.

Ah çà ! mais ils sont fous ! —

(Sèchement.)

Ah çà ! mais ils sont fous ! —N’ayant pas l’habitude
Du canon, prenez garde au recul.

Le premier cadet.

Du canon, prenez garde au recul.Ah ! pfftt !

De guiche, allant à lui, furieux.

Du canon, prenez garde au recul.Ah ! pfftt !Mais !…

Le cadet.

Le canon des Gascons ne recule jamais !

De guiche, le prenant par le bras et le secouant.

Vous êtes gris !… De quoi ?

Le cadet, superbe.

Vous êtes gris !… De quoi ?De l’odeur de la poudre !

De guiche, haussant les épaules, les repousse et va vivement à Roxane.

Vite, à quoi daignez-vous, madame, vous résoudre ?

Roxane.

Je reste !

De guiche.

Je reste !Fuyez !

Roxane.

Je reste !Fuyez !Non !

De guiche.

Je reste !Fuyez !Non !Puisqu’il en est ainsi,
Qu’on me donne un mousquet !

Carbon.

Qu’on me donne un mousquet !Comment ?

De guiche.

Qu’on me donne un mousquet !Comment ?Je reste aussi.