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I

                LE VOL DE LA MARSEILLAISE 

Or le Souffle voulait s’incarner dans un chant. L’œuvre cherchait à vivre, et flottait, en cherchant. Pour vivre, il lui fallait le Tumulte et le Rêve, La Révolution et le printemps, la sève Et le sang, l’arbre en fleur et la France en péril, La Déclaration de Guerre au mois d’avril, Et la frontière en dix-sept cent quatre-vingt-douze. Elle flotta sur Thann, et flotta sur Mulhouse. Il fallait un miracle, et que tout s’accordât . Une nuit étoilée, une âme de soldat...