Page:Rougemont, De Courcy, Dupeuty - Le Courrier de la malle, 1832.djvu/32

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Vous n’avez plus qu’un quart d’heure !

Madame Duchemin, pleurant.
Adieu, mon bon homme !

Duchemin
Adieu, ma bonne femme ! ne t’ennuie pas trop. (Il l’embrasse.)

Madame Duchemin, d’un air piteux.
Je tâcherai.

Le garçon.
Allons, papa Duchemin !

Duchemin
AIR : Vaudeville des Omnibus.
Adieu donc, je pars, quoi qu’il m’en coûte,
Avant le plaisir, il faut écouter le devoir ;
Souviens-toi que, pour charmer la route,
J’emporte l’espoir
De pouvoir
Bientôt te revoir.
Madame Duchemin
Duch’min, quel malheur est le nôtre !
Mon pauvr’chéri, soigne-toi bien.
Duchemin, à part.
À Paris, par bonheur, j’ai l’autre
Qui n’me laiss’ra manquer de rien.
Ensemble
Adieu donc, etc.
Madame Duchemin,
Adieu donc, adieu, quoi qu’il m’en coûte,
Avant le plaisir, il faut écouter le devoir.
En r’venant ne t’amus’pas en route ;
Je garde l’espoir
De pouvoir
Bientôt te revoir.

(Il sort avec le garçon).

Madame Duchemin, à la cantonade.

Et ton vin chaud que tu oublies… Bah ! il ne m’entend plus.



Scène VIII

Madame Duchemin, Jacolin ; il entre