Page:Rouquette - Meschacébéennes, 1839.djvu/117

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Tous, mourant, vous avez consolé le poëte,
En lui jurant qu’un jour sa poussière muette,
Sous le vert parasol du sablonneux tiac 21.
Sommeillerait tranquille, à l’autre bord du lac !

A vous, poëtes, donc, Adrien, Anatole,
Le soin de me choisir, dans la forêt créole,
Sous les chênes connus de Paul ou de Loubri,
Le tertre du repos, le tumulaire abri !

Oh ! vienne, au point du jour, sur ma tombe arrosée
Des nocturnes torrens de la blanche rosée,
L’harmonieux moqueur, le rouge cardinal
Faire vibrer l’écho de leur chant matinal !
Oh ! que surtout, le soir, le will-poor-will que j’aime
Y soupire ce chant triste, toujours le même
Qui s’élève plaintif, dans le calme des nuits,
Et le l’âme souffrante apaise les ennuis !


Paris, juillet 1838.