Page:Rouquette - Meschacébéennes, 1839.djvu/74

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aimée, ô solitude sainte !
Adieu, chênes connus de la tranquille enceinte !
Adieu, lac Pontchartrain ! adieu ma vieille tour !
Adieu !…je pars…hélas ! peut-être sans retour !

Loin des copalmes verts, au balsamique arome,
J’irai m’asseoir, pensif, sur les débris de Rome.
Oh ! si le Tibre, mieux que le Michasippi
Me berçait mollement sur son onde assoupi !
Oh ! si la cité veuve et qui de tout console
Rendait la paix de l’âme au poëte créole !
Sur ton passé pleurant, ô vieille Niobé,
Oh ! si comme Byron, un fils de Mastabé 19. ,
Loin des pins résineux de l’inconnu Lacombe,
Trouvait l’oubli de tout, près de ta grande tombe !



2 septembre 1837.