Page:Rouquette - Meschacébéennes, 1839.djvu/86

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Il arrache du joug sa tête de lion,
Et le poëte saint, à l’âme inasservie,
Retrouve dans les bois l’indépendante vie,
Et chante, tour à tour, dans ma mâle fierté,
Dieu, la belle nature avec la liberté….
Et puis, si tout à coup, un grand aigle qui passe
De ses sauvages cris fait retentir l’espace,
Frappant d’un pied fiévreux la poudre des déserts,
L’œil fixé sur l’oiseau qui sillonne les airs,
Le poëte s’émeut, il tressaille et s’écrie :
« Vole vers l’Orient…aigle de la patrie !
» Vole vers l’Orient…trace-moi le chemin ;
» J’ai des ailes aussi…je te suivrai demain ! »






Bonfouca, 22 mai 1838.