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les poètes bretons français

Adieu ! tu chercheras demain
Ta pauvre mère de Bretagne.
Pourquoi n’es-tu pas mon enfant ?
Ici le bon Dieu nous défend
D’éloigner les fils qu’il nous donne ;
Pour eux il nous dit de souffrir ;
Aussi nous aimons mieux mourir
Que de les céder à personne.

Va cependant, va, mon chéri,
Puisque ta mère te réclame ;
Va réjouir une autre femme
Dont le sein ne t’a point nourri.

Quand il eut publié les Loisirs poétiques (1841), les Nouveaux Loisirs, les Légendes et Paraboles et le Livre des Mères chrétiennes (1846), Hippolyte Violeau fît des romans et des récits de voyages, la Maison du Cap, les Soirées de l’Ouvrier, les Pèlerinages de Bretagne, etc. Il ne faut pas lui demander des scènes violentes et sombres. Son âme est d’une douceur évangélique. Louis Veuillot, dont l’humeur ne l’était pas autant, l’a bien caractérisé quand il l’a peint écrivant ses chants religieux « sans songer à la gloire »,

Assis sous son figuier, près de sa mer bretonne,

dans cette admirable vallée de Morlaix, que