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Les Exploits d’Iberville

où il n’y avait aucun magasin où la poudre pût être en sûreté.

Le commandant français fut forcé de capituler, et obtint qu’on le conduirait avec toute sa garnison sur les terres de France et qu’on permettrait à chacun de retenir ce qui lui appartenait. Après avoir pris possession du fort, les Anglais, avec leur bonne foi ordinaire, oublièrent les articles de la capitulation. Ils dépouillèrent les Français et les conduisirent en Angleterre.[1]

Quatre mois après, les prisonniers furent élargis et débarqués sur les côtes de France, où on les informa qu’on armait à LaRochelle pour reprendre le fort Bourbon. La plupart s’y rendirent pour prendre du service. Sérigny avait le commandement de quatre vaisseaux qu’il devait conduire jusqu’à Plaisance, où il devait les remettre à son frère d’Iberville.

Cette escadre arriva à Terre-neuve le dix-huit mai 1697.

Par les instructions qui furent remises à d’Iberville, celui-ci avait ordre de visiter la rivière St-Jean, dans l’Acadie, pour s’assurer de l’état du fort de Naxoat.[2] Il devait ensuite se rendre à la Baie d’Hudson pour reprendre le fort Bourbon et châtier les Anglais.

  1. Jérémie — Relation de la Baie d’Hudson.
  2. Ce fort était situé presque vis-à-vis Frédéricton, dans le Nouveau-Brunswick.