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la race royale solaire à laquelle appartenait Kṛṣṇa lui-même[1].

Ces deux races sont illustres dans les fastes légendaires de l’Inde.

Duryodhana racontant à Dhṛtarâṣtra, son père, les hommages extraordinaires dont Yudhiṣṭhira, son cousin et son rival, avait été l’objet, sous ses yeux, parle d’une conque merveilleuse, œuvre de Viçvakarman, dont Kṛṣṇa s’était servi pour sacrer l’aîné des Pâṇḍavas ; spectacle qui l’avait fait tomber en pâmoison[2], tant, sans doute, avait été grand son dépit.

Ce même Viçvakarman, l’architecte des Dieux, était l’un des Prajâpatis ou Chefs des êtres[3] ; il ne faut point le confondre avec un autre architecte céleste. Maya, le Magicien, par excellence.

Maya, sauvé des flammes par Arjuna et Kṛṣṇa, leur avait demandé ce qu’ils désiraient en retour. Ils le chargèrent de construire un palais à Yudhiṣṭhira et ses frères[4].

Sans perdre de temps. Maya s’en alla chercher des matériaux non loin du lac Vindu ; là vécut Mahâdeva[5], là Nara, Nârâyaṇa, Brahmâ, Yama et Sthânu[6], lui cinquième, accomplissent leur sacrifice, chaque fois qu’il s’est écoulé un millier de yugas[7], sur la grande montagne nommée Hiraṇyaçriñga[8], faite de pierres et de métaux précieux.

  1. Id. 2, VII, 23.
  2. LIII, 15 et seq.
  3. Cf. Bhâg. Pur. 8, VIII, 16.
  4. I.
  5. Brahmâ.
  6. L’un des surnoms de Çiva.
  7. III, 13 et seq.
  8. Come-d’or.