Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/176

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un savon blanc couvert de mousse épaisse.

Puis venait une alcôve de métal contenant une éponge fine et volumineuse.

Auprès de l’alcôve, une plate-forme fragile supportait une amphore aux contours bizarres, contre laquelle s’allongeait un objet cylindrique pourvu d’une hélice.

Enfin, terminant à l’extrémité gauche cette série incohérente d’ornements, une plaque de zinc ronde et horizontale était posée en équilibre sur un étroit pilier.

Le côté du cadre faisant face à la plante et au phare n’était pas moins encombré.

Contre l’angle avoisinant la plaque de zinc on voyait d’abord une sorte de bloc gélatineux, jaunâtre et inerte.

Plus près, sur le même alignement, s’étalait, soudée à un fragment de tapis, une mince couche de ciment sec, dans laquelle cent aiguilles de jais fines et piquantes s’enchâssaient verticalement en dix rangées égales.

Le bloc et le tapis reposaient côte à côte sur une courte planche de dimensions strictement suffisantes.

Trois lingots d’or, dont le parfait échelonnement semblait prolonger la ligne médiane du cadre, se dressaient hors de trois supports de fer qui les serraient solidement dans leurs grilles. On ne pouvait les distinguer entre eux, tant leur