Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/214

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penché vers le sol, semblait doué d’un vif élan de marche en avant ; telle figure épanouie dénotait l’affable étonnement d’une rencontre imprévue.

Le crayon glissait agilement, non sans la quitter souvent, sur la feuille, qui fut remplie en quelques minutes. Louise, retournée en temps voulu à son poste, replaça l’obturateur sur la plaque, puis appela les figurants, qui, heureux de s’agiter un peu après leur engourdissement prolongé, vinrent en courant admirer l’œuvre nouvelle.

Malgré le contraste du décor, le dessin donnait l’idée exacte d’une fiévreuse circulation de rue. Chacun se reconnut sans peine au milieu du groupe compact, et les félicitations les plus vives furent prodiguées à Louise, émue et rayonnante.

Norbert se chargea de démonter tous les ustensiles pour les remettre dans la valise.

Pendant ce temps, Sirdah témoignait à Louise l’entière satisfaction de l’empereur, émerveillé de la façon parfaite dont la jeune femme avait rempli toutes les conditions strictement imposées par lui.