Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/115

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homme du monde un peu léger peut-être j’en ai éprouvé tout d’abord une espèce de prévention.

Mais quelques instants de conversation ont suffi pour me faire apprécier les hautes qualités qui les distinguent. Une de celles que j’ai vues venait de France, et les autres sont venues d’Angleterre. Elles sont fort instruites, bien élevées, distinguées, pleines de zèle et de dévouement.

Elles ont donné aux visiteurs l’hospitalité la plus large et la plus aimable ; et nous avons tous admiré leur couvent, qui est une belle construction en briques blanches et qui commande une vue pittoresque de la ville, de la rivière et des forêts du nord.

Dans leur chapelle qui est spacieuse fut d’abord célébrée une messe pontificale avec une grande solennité, et nous entendîmes un éloquent sermon de Mgr l’évêque des Trois-Rivières.

Un peu après midi, les Dames Religieuses nous firent servir un excellent diner ; et, quand vint le dessert, Mgr Pascal qui présidait se leva, et lut à ses hôtes avec une modestie touchante une suave adresse de bienvenue que nous allons résumer :

« La visite de si hauts dignitaires de l’Église et de tant de prêtres vénérés est pour nous à la fois un grand honneur et une grande joie. Elle sera une date mémorable et une belle page dans les annales de l’église naissante de la Saskatchewan.