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Le chirugien Arnoux, par sa jovialité, son empressement à rendre service et probablement aussi par ses capacités de chirurgien, se créa bon nombre d’amis à Québec. En 1756, Montcalm entra en rapport avec Arnoux et dès lors ils furent de bons amis. Comme Arnoux était chirurgien en chef de l’armée et directeur général de tous les hôpitaux militaires du pays, il suivait Montcalm à peu près partout. Celui-ci fait très souvent allusion à Arnoux dans son Journal et ses lettres. Citons cette entrée de son Journal du mois de septembre 1757 : « J’avais résolu de ne jamais tenir d’enfant au baptême, après l’honneur d’en avoir tenu un avec madame la marquise de Vaudreuil, cependant Arnoux m’y force avec madame Lanaudière ». Et, le 20 septembre 1757, Montcalm écrivait à Bourlamaque : « Dites à Arnoux que je suis furieux de tenir son enfant sur les fonts et qu’il doit m’en savoir gré car cela me fait une grande affaire ».[1]

Montcalm, estimait Arnoux et voulait lui aider. Il écrivait au Ministre, de Montréal, le 20 juillet 1758 :

« Le sieur Arnoux, chirurgien major des troupes, que j’avais amené et que je ramène, est très actif et m’a été fort utile pour ce qui regarde les hôpitaux ».[2]

Arnoux était ami avec Montcalm. Mais il en avait d’autres moins recommandables, nommons

  1. Journal de Montcalm.
  2. Lettres de Montcalm.