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gane soit absolue, il faut avoir recours à l’amputation.

La chute du membre dépendante de tranchées, n’est le plus souvent que momentanée. Le membre rentre le plus ordinairement, dès que les symptômes de la maladie essentielle sont passes. Lorsque les choses ne se passent pas ainsi, l’immersion de la partie dans l’eau froide, aiguisée de sel ammoniac, & des lavemens térébenthinés, opèrent d’une manière qui ne laisse rien à désirer.

À l’égard de celle produite par des calculs, des caillots de sang dans la vessie, la cure dépend absolument de l’extraction de ces corps.

On doit se régler, pour le traitement de celle qui est due à des coups, à des tiraillemens, sur les symptômes : s’il y a chaleur, douleur, tension, saignez & donnez les tempérans ; si, au contraire, il y a relâchement, employez les fortifians indiqués, selon les circonstances.

Mais celle dépendante de la supuration & de la détérioration des parties du bassin, est toujours mortelle, ainsi que la maladie qui lui donne lieu.


CHYPRE. (Prune de) Voyez le mot Prune.


CIBOULE. Cette plante est de la même classe que l’ail, Suivant M. von Linné, qui l’appelle allium fistulosum. M. Tournefort en fait un genre à part, & il l’appelle cepa cblonga. (Voyez la description de l’Ail) Elle en diffère spécifiquement par sa tige, qui est nue & de la grandeur des feuilles, & par ses feuilles cylindriques & renflées dans le milieu.

I. Nos jardiniers en distinguent trois espèces : la commune, celle de Saint-Jacques, & la vivace. Celle de Saint-Jacques est une variété de la commune. La vivace est l’allium schœnoprasum. Lin. M. Tournefort la désigne ainsi : cepa sterilis junci folia perennis.

1. Ciboule commune. La bulbe ou oignon est alongée & formée par plusieurs tuniques en recouvrement les unes sur les autres. De cette bulbe mère, il en sort une infinité d’autres qui forment un groupe tout autour, ou touffe.

La tige s’élève à la hauteur de vingt-quatre à trente-six pouces, droite, lisse, creuse, renflée dans son milieu, terminée par une tête conique, semblable à celle de l’ail, & dont elle en retient une légère odeur.

Les feuilles qui environnent cette tige, sont creuses, terminées en pointes, menues, hautes de huit à neuf pouces.


2. Ciboule vivace ; elle est originaire des lieux incultes de la Sibérie. Son caractère spécifique est d’avoir ses bulbes aplaties, elliptiques ; ses feuilles très-menues, cylindriques, pointues, à peu près de la longueur de la tige qui est terminée par un groupe de fleurs de couleur pourpre, mais claire, marquées, dans leur milieu, par une raie plus foncée ; ses fleurs, proportion gardée avec leur volume, sont plus longues que celles des autres aulx, que je crois être l’allium schœnoprasum pyramidalis. Lin. ou la ciboule de Saint-Jacques, dont les feuilles sont plus courtes, un peu renflées dans leur milieu, & couchées sur terre. Les fleurs