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sale à sa base, brune & roussâtre au sommet, mnie transparente ; 3o. coeffe très-large à sa partie inférieure, terminée en pointe aiguë, droite, ou quelquefois légèrement inclinée, mnie hygrométrique ; 4o. coeffe enveloppant toute l’urne, longue, conique, pointue, lisse, d’un jaune-verdâtre, ressemblant à un éteignoir, bry éteignoir ; 5o. coeffe d’un blanc roussâtre & très-petite, bry apocarpe ; 6o. coeffe très-aiguë, d’un roux pâle, bry tubulé ; 7o. coeffe lisse, d’un blanc pâle, hypne aplati.

M. Linné a employé la présence ou l’absence de la coeffe dans sa division des mousses. M. M.


CŒUR, Médecine rurale. Le cœur est cet organe admirable, renfermé dans la poitrine, placé au milieu de cette cavité, & le premier agent d’une des plus importantes fonctions de la vie, de la circulation du sang. Le cœur est une partie creuse, divisée en deux cavités, que l’on nomme ventricules, surmontées chacune de deux espèces de sacs, que l’on nomme oreillettes.

Tout le sang du corps est porté au cœur par une quantité prodigieuse de vaisseaux, que l’on nomme veines : ces derniers se réunissent en un seul canal, nommé veine cave, tombent dans l’oreillette droite du cœur, de-là dans le ventricule droit. Le cœur se resserre alors, & il chasse le sang dans les poumons, par le moyen de leurs artères. Le sang, après avoir subi quelques changemens dans les poumons, par le moyen de l’air, retourne au cœur, porté par les veines des poumons, tombe dans l’oreillette gauche, & de-là dans le ventricule gauche. Le cœur se resserre encore & chasse le sang dans une grande artère, nommée aorte ; & cette artère, en se divisant en une infinité prodigieuse de canaux, va porter le sang dans toutes les extrémités du corps : les veines reprennent le sang dans ces extrémités, le reportent au cœur, en suivant toujours les mêmes loix. Tel est le mécanisme de la circulation du sang, depuis que l’animal reçoit la vie, jusqu’à l’instant où il cesse de vivre. Chez les enfans renfermés dans le sein de leur mère, la circulation se fait différemment : nous aurons occasion d’en parler à l’article Enfant, où nous avons rassemblé tout ce qu’il est intéressant de savoir sur cet objet, relativement à l’éducation physique, & aux maladies de cet âge.

Après avoir donné une idée du cœur, & de la circulation du sang, nous allons parler des maladies de cet organe.

Les maladies du cœur sont fort obscures ; l’ouverture des cadavres prouve que cet organe est susceptible de toutes les maladies ; comme inflammation, suppuration, vers, pierre, ulcère, anévrisme, &c. mais les signes qui annoncent l’existence de ces maladies dans les autres parties du corps, ne nous sont point encore connus, relativement au cœur. C’est pourquoi, nous nous bornons à parler des maladies du cœur qui sont le plus connues, telles que les palpitations, l’oppression cardiaque, & la syncope ou foiblesse.

I. Des palpitations du cœur. Les palpitations du cœur sont un mouvement convulsif de ce viscère, si violent & si terrible, que non-seulement il est sensible au toucher, mais encore qu’il est apperçu par les yeux, & qu’on l’entend même.