être victime de son enthousiasme : rien cependant n’est plus simple que la guérison des cors.
Il faut renoncer aux chaussures étroites ; baigner le pied dans l’eau tiède un espace de temps suffisant pour attendrir & ramollir le cor ; lorsqu’il est en cet état, on l’enlève facilement par portion, & on s’arrête quand la douleur se fait sentir : on continue à baigner le pied, on le couvre avec un linge imbibé de miel ou d’huile, & on parvient, par ces moyens simples, non-seulement à empêcher le cor de dégénérer en ulcère & en cancer, mais à le faire disparoître entièrement. M. B.
CORAIL DES JARDINS. (Voyez Poivre de Guinée)
CORALINE ou HELMINTHOCHORTON. C’est le meilleur vermifuge connu ; il résulte de l’excellent Mémoire de M. de la Tourrette, imprimé dans le Journal de Physique, sept. 1782, que cet individu n’appartient point au règne animal, & par conséquent que ce n’est point une coraline, mais une véritable plante, qui croît sur les rochers de Corse, baignés par la mer : elle y adhère, comme une mousse distribuée en buisson, par petites touffes de la hauteur d’un pouce, environ ; sa couleur dominante est fauve, passant quelquefois au gris, avec une teinte rougeâtre. Lorsque l’helminthochorton est desséché, tel qu’on le trouve dans le commerce, il est cassant, répand une forte odeur de marée ; mais par la combustion, il ne donne aucun principe volatil, il exhale une simple odeur végétale, semblable à celle d’un fragment d’herbe ou de bois, qui, après avoir long-temps trempé dans l’eau de la mer, auroit été desséché & brûleroit : si on le met dans l’eau, bientôt il se dilate en tout sens, toutes ses parties se développent, & l’on reconnoît facilement que c’est une plante du genre des fucus, & doit être appelée fucus helminthochorton. On l’emploie, avec le plus grand succès, contre les vers lombricaux ; mais les deux espèces de tænia, c’est-à-dire, le ver solitaire & le ver cucurbitain lui résistent, & il ne paroît avoir aucune action contre les vers ascarides. On le prescrit en poudre ou en décoction. On vend dans les boutiques, une espèce nommée coraline, qui appartient réellement au règne animal, & qui, quoique vermifuge, est très-inférieure, par ses effets, à la plante dont nous parlons.
CORBEILLE. Élévation de terre placée ordinairement au milieu d’un jardin, d’un parterre, ou dans des compartimens, entourée d’un grillage bas, mais proportionné à sa hauteur & à son diamètre, pour placer des fleurs. Si on veut qu’une corbeille soit toujours garnie de fleurs, il faut avoir en réserve une certaine quantité de pots garnis des plantes de chaque saison ; de manière que, dès qu’une espèce de fleur est passée, on la supplée par des pots d’une fleur qui lui succède : on peut, par ce moyen, varier agréablement les couleurs, & offrir un coup-d’œil gracieux.
CORDE, CORDEAU, grosse ficelle de trois à quatre lignes d’épaisseur (suivant sa longueur) dont les
