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celui de Véronne, de celui de Byzance ou de Constantinople ; en automne les cyclamen de Syrie, de Corfou, de Poiriers, du Mont-liban, celui d’Antioche à fleur pourpre ; en hiver celui de Chio, celui de Perse.

Pour les multiplier, il faut choisir la graine bien mûre ; on sème au printemps ceux de cette saison, & ainsi pour ceux des autres saisons. La graine, en germant, ne produit pas des feuilles, mais un tubercule d’où sortent ensuite des racines & des feuilles. Cette graine demande une terre bien meuble & de l’eau dans le besoin, & lorsque chaque tubercule a poussé un certain nombre de feuilles, on le transplante ; il vaut mieux attendre que les feuilles soient fanées ; ainsi on ne contrariera pas la nature.

Il est plus court, pour multiplier ces plantes, de partager leurs tubercules en plusieurs morceaux, ainsi qu’on le pratique pour les pommes de terre. Si on peut leur conserver des chevelus, on fera très-bien.


CYMBALAIRE (V. Pl. 18, p. 615) M. Tournefort la place dans la quatrième section de la troisième classe qui comprend les herbes à fleur d’une seule pièce irrégulière, terminée par un mufle à deux mâchoires, & il l’appelle cymbalaria. M. von Linné la nomme anthirrinum cymbalaria, & la classe dans la didynamie angiospermie.

Fleur, faite en mufle à deux lèvres. Elle est vue de profil en B, sa lèvre supérieure est représentée en C, & sa lèvre inférieure en D, toutes deux de couleur légèrement violette. On voit en G le calice & le pistil.

Fruit, divisé en deux capsules ou loges E, remplies de petites semences F, plates, sphériques, bordées d’une très-petite aile.

Feuilles, presque rondes, divisées en cinq lobes aigus.

Racine A, prodigieusement fibreuse.

Port. Les tiges très-multipliées rampent, si elles poussent sur terre, & retombent lorsque la racine végète dans les gerçures des murs ; les feuilles soutenues par de longs pétioles ; les fleurs naissent de leurs aisselles.

Lieu, les vieux murs, les rochers.

Propriétés. On regarde cette plante comme astringente.


CYNOGLOSSE ou LANGUE DE CHIEN, Pl. 18, page 615. M. Tournefort la place dans la quatrième section de seconde classe, qui comprend les herbes à fleur d’une seule pièce, en forme d’entonnoir, dont le fruit est composé de quatre semences renfermées dans le calice ; & il l’appelle cynoglossum majus vulgare. M. von Linné la nomme cynoglossum officinale, & la classe dans la pentandrie monogynie.

Fleur, légèrement violette, quelquefois un peu rouge, formée par un tube découpé à son sommet en cinq segmens égaux, composée de cinq étamines & un pistil ; B représente le tube ; C ce tube ouvert avec les étamines ; D le pistil ; E le calice.

Fruit F, composé de quatre capsules G, un peu aplaties, hérissées extérieurement ; elles renferment chacune une graine pointue, bossue & lisse.

Feuilles, en forme de fer de lance, cotonneuses, adhérentes à la tige.

Racine A, pivotante, en forme de