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qui y aboutissent. Si le cheval paroît boiter au bout d’un certain temps, la claudication ne peut point être l’effet de cette affection, mais de quelque autre maladie qui survient ordinairement au jarret fatigué par la continuité de l’action forcée qui résulte de la flexion convulsive dont il s’agit.

De l’éparvin du bœuf. C’est une tumeur humorale qui occupe, dans le bœuf, presque toute la portion de la partie latérale interne du jarret.

Causes de l’éparvin du bœuf. Cette tumeur est produite dans cet animal, par des humeurs lymphatiques arrêtées dans les ligamens de l’articulation du jarret avec le tibia ou l’os qui forme la jambe. Elle est molle dans son origine, mais elle se durcit dans la suite par le séjour de l’humeur qui l’occasionne, & qui devient insensiblement plâtreuse. Le bœuf ne boite jamais dans le principe de ce mal, mais seulement à mesure que la tumeur s’accroît & se durcit.

Traitement. Les fomentations émollientes, & les cataplasmes de même nature, sont indiqués dans le commencement de la maladie, s’il y a inflammation, chaleur, douleur ; après quoi on termine la cure par les fréquentes frictions avec le vin aromatique, & l’eau-de-vie camphrée.

De l’éparvin calleux. Celui-ci est la seule tumeur qui devroit être regardée dans le cheval, comme éparvin. La tumeur est calleuse & son siège est dans l’os même, & à la partie du canon que les anciens appelloient éparvin, c’est-à-dire, à la partie latérale interne & supérieure de ce même os.

Ce gonflement de l’os étant produit par les mêmes causes que la courbe, & étant de même nature, on doit le traiter de même : ainsi voyez Courbe.

Nous voyons encore aujourd’hui, à la ville & à la campagne, confondre l’épervin avec la courbe : le siège de l’un & de l’autre sont bien différens, puisque celui-ci occupe la partie inférieure interne du tibia, tandis que celui-là se trouve placé à la partie supérieure interne du canon. M. T.



ÉPAUTE ou ÉPAUTRE ou BLÉ LOCULAR ou LOCAR ou FROMENT ROUGE. (voyez le mot Froment)


ÉPERON, Botanique. C’est une petite production végétale que l’on remarque quelquefois à la base de la corolle, & qui se prolonge plus ou moins. On a confondu souvent en botanique, l’éperon avec le nectaire, ou plutôt on a donné deux noms différens à la même partie de la plante ; cela vient, sans doute, de ce que plusieurs plantes contiennent du nectar dans le nectaire, (voyez ces mots) tandis que d’autres n’en contiennent pas du tout ; & l’on aura donné le nom d’éperon à tout prolongement conforme, dans lequel on ne retrouvoit pas cette liqueur sucrée. On pourroit donc conserver le nom d’éperon à ces parties privées de nectar, & conserver celui de nectaire à toutes celles qui en renfermeroient. M. M.


ÉPI. C’est la partie des plantes graminées placée au sommet de leurs tiges, & qui renferme les graines rangées de chaque côté, & implantées dans une espèce de calice qu’on