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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.

Jonction des sections en syriaque à faire

ܚܙܐ ܠܚܙܘܐ. ܠܐܚܪܝܬܐ ܐܫܟܚ ܕܗܘ ܐܝܬܘܗܝ ܝܘܡܐ ܗܿܘ ܕܒܗ ܐܫܬܡܠܝ ܡܘܕܝܢܐ ܪܒܐ ܦܠܐܓܝܝܣ[1]. ܠܗܢܐ ܐܡܗ ܟܕ ܨܝ݀ܡܐ ܫܒܐ[2]. ܒܩܕܝܫܘܬܐ ܒܛܢܬ ܘܝܠܕܬ[3] ܕܡܕܝܢܬܐ ܘܚܙܝܗܝ ܕܡܬܠܘܐ. ܒܬܘܬ ܢܦܫܐ ܗܘܐ. ܘܡܚܕܐ ܡܢ ܠܘܘܝܬܐ ܗܿܝ ܥܪܩ ܠܕܝܪܐ. ܟܕ ܐܬܒ݀ܝܢ ܒܫܛܝܘܬܐ[4] ܕܚܢܐ ܥܠܡܐ. ܘܗܟܢܐ ܗܘܐ ܡܐܢܐ ܓܒܝܐ܀

ܙ — ܐܫܬܥܝ[5] ܠܢ ܛܘܒܢܐ ܝܘܚܢܢ ܩܫܝܫܐ ܕܐܠܟܘܢܕܪܝܐ ܗܿܘ ܕܡܬܐܡܪ ܗܘܐ ܕܒܝܬ ܛܛܝܢܐ: ܓܒܪܐ ܝܕܝܥܐ ܘܡܫܒܚܐ: ܕܟܕ ܐܢܐ ܠܡ ܛܠܝܐ. ܗܘܬ ܠܝ ܪܚܡܬܐ[6] ܕܐܟܦܘܪ ܒܥܠܡܐ. ܘܟܕ ܐܝܬ ܗܘܐ ܠܝ ܠܝܕܐ ܐܡܢܥ ܠܘܬ ܐܒܐ ܠܕܝܘܣ[7] ܢܒܝܐ ܗܿܘ ܕܩ܈ܠܝܬܐ ܪܗܛܬ ܠܘܬܗ ܕܐܓܠܐ ܠܗ ܪܚܡܬܐ[6] ܕܝܠܝ. ܘܐܝܠܦ[8] ܡܢܗ: ܐܢܗܘ ܕܡܬܩܢ ܡܪܝܐ ܪܓܬܐ ܕܝܠܝ ܘܚܦܝܛܘܬܐ. ܘܐܦܝܣܗ ܕܢܨܠܐ ܥܠܝ. ܗܘ ܕܝܢ ܐܡܪ: ܕܒܬܪ ܛܐܘܣ[9]. ܠܐ ܓܝܪ ܚ݀ܙܐ ܐܢܐ ܗܫܐ ܒܗܝܠܘܬܐ. ܐܠܐ ܙܠ ܫܠܝ. ܟܕ ܝܨܦ ܐܢܬ ܕܫܘܫܛܐ ܕܕܘܒܪ̈ܐ ܕܡܝܬܪܘܬܐ. ܡܢ ܒܬܪ ܓܝܪ ܝܕܝܥܐ[10]. ܥܬܝܕ ܪܕܘܘܦܝܐ

  1. Sic M. ܦܠܓܝܘܣ AB.
  2. ܫܒ܅ܐ M.
  3. ܕܡܫ܅ܒܚܐ A ; ܚܕ ܡܢ ܡܫܒ܅ܚܐ M.
  4. ܒܣܪܝܩܘܬܐ in marg. A.
  5. D add. titulum : ܐܦ ܐܠܝܪܝܘܣ ܕܩ܅ܠܝܬܐ ܐܬܢܒܝ ܘܐܡܪ ܥܠ ܪܕܘܦܝܐ ܘܥܠ ܡܠܟܐ ܡܪܩܝܢܐ ܩܕܡ ܕܢܗܘܐ. ܐܦ ܥܠ ܕܝܣܩܪܘܣ ܕܐܠܟܣܢܕܪܝܐ ܕܠܐ ܡܫܬܡܥ ܠܗ ܡܬܪܕܦ ܡܢܗ ܚܘܝ.
  6. a et b ܪܚܡܘܬܐ D.
  7. ܐܠܝܪܘܣ D. ܐܠܕܝܣ M.
  8. ܘܐܠܦ D.
  9. ܛܘܣ D.
  10. Sic D ; om. M. ܕܝܠܟ AB.

La mère de celui-ci, jeûnant la semaine, le conçut, le mit au monde et l’éleva dans la sainteté ; il était homme fait et avait atteint l’âge mûr, quand mourut l’un des hommes les plus honorables de la ville ; en le voyant conduire en terre, il fut accablé de tristesse et, aussitôt après ce convoi, il s’enfuit au monastère, car il comprit la vanité de ce monde et c’est ainsi qu’il devint un vase d’élection.

VII. — Le bienheureux Jean, prêtre d’Alexandrie, appelé de Beit-Tatianâ[1], homme connu et honorable, nous raconta : Quand j’étais jeune, j’eus le désir de renoncer au monde, et comme j’avais l’habitude d’aller près de l’abba Elladios, le prophète des Cellules[2], je cours chez lui pour lui faire connaître mon dessein, pour apprendre de lui si le Seigneur approuvait mon désir et mon zèle, et pour lui demander de prier pour moi. Il me répondit : « Attends un peu[3], car je ne vois pas maintenant la tranquillité ; mais va, tiens-toi en paix en t’occupant de progresser dans les œuvres de la perfection ; dans quelque temps, en effet, une persécution atteindra l’Église ; alors fuis, viens ici et sois moine. » Et comme je disais à l’abba Elladios : « Quelle

  1. Litt. « De chez Tatianâ », ou simplement Jean Tatien, cf. ch. xlviii.
  2. Désert d’Égypte, près de Scété. Cf. P. G., t. LXV, col. 175 : Ἐλλάδιος passa vingt ans εἰς τὰ Κελλία, sans lever les yeux pour voir le toit de l’église. Cf. infra, ch. i.
  3. τέως.