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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



homme pur et cœnobiarque[1], c’est-à-dire chef d’un monastère, qui se trouvait dans ce pays et dont on l’enleva de force pour l’ordonner prêtre de la ville. Quand eut lieu le concile de Chalcédoine, Basile, métropolitain de la ville de Séleucie d’Isaurie, en se rendant au concile, emmena également celui-ci ainsi que d’autres évêques. Quand (Pamprépios), arrivé au concile, vit, au commencement, la lutte pour la vérité de la grande majorité des évêques qui tous, pour ainsi dire, anathématisaient les partisans des deux natures, adhéraient au bienheureux Dioscore et ne recevaient ni la lettre[2] de Léon ni ceux qu’on avait rejetés avec raison, (à savoir) Flavien, Ibas et Théodoret, et quand ensuite il vit encore que les mêmes évêques défaillaient et tombaient dans l’apostasie, qu’ils rejetaient le défenseur de la vérité, Dioscore, et qu’ils recevaient contre toute justice et contre les canons les hérétiques nommés[3] précédemment et les ennemis de Dieu qui recouvraient (ainsi) leurs sièges, il retourna à sa demeure et, après s’y être enfermé, il veillait dans les larmes et les gémissements et criait vers Notre-Seigneur, en disant : « Dieu de vérité, Sauveur du monde, lumière véritable, mon espoir depuis mon enfance, ne me laisse pas, (moi qui suis) ton

  1. ϰοινοϐιάρχης.
  2. τόμος.
  3. αἱρετικοί.