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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



il leur raconta tout ce qui s’était passé à Chalcédoine, (à savoir) que les évêques abandonnèrent l’orthodoxie[1] et comment il reçut du ciel une révélation[2] à ce sujet. Il le leur affirma et leur dit : « C’est pourquoi j’ai eu hâte de partir et de venir vous apprendre la vérité, afin qu’aucune flatterie ou ruse ne soit (possible) auprès de vous. Si vous êtes prêts à rester fermes avec moi sans vous écarter de la foi orthodoxe, si vous vous attachez à moi et si vous fuyez les renégats et leur communion, je suis prêt à rester avec vous, à combattre jusqu’au sang pour votre salut et, si c’est nécessaire, à donner ma vie pour vous. Mais si vous avez le dessein de vous associer au métropolitain[3] Basile et à ceux qui pensent comme lui, je serai innocent de votre sang ; mais je m’en irai et je sauverai ma vie. »

Quand il eut ainsi embrasé leurs cœurs de l’amour de Dieu et du zèle pour la vérité, il demeura après cela dix-sept ans dans l’épiscopat[4] conservant son troupeau intact, sans tache et sans transgression de la foi orthodoxe, et cela alors que beaucoup de dangers[5] et de ruses le mettaient à l’épreuve, de la part de Basile, métropolitain d’Isaurie, et de celui qu’on appelait le patriarche de la ville d’Antioche[6], aidés en outre qu’ils étaient par

  1. ὀρθοδοξία.
  2. πληροφορία.
  3. μητροπολίτης.
  4. 451-468.
  5. ϰίνδυνοι.
  6. Syr. « d’Antiochus ».