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XXVIII-XXIX. — CONTRE CHALCÉDOINE.



dans cette chapelle et, après avoir salué les châsses, il arrangeait les lampes et recouvrait soigneusement le trône du tapis. C’est ce que nous a raconté de lui le vénérable Apollon prêtre, que nous avons mentionné ci-dessus, lequel dirigeait à Césarée l’Église orthodoxe de Dieu[1]. Après être resté près de saint Constantin et être devenu son disciple, il dit « Quand je vis que tous les jours, il avait tant de soin de son trône[2], je tombai à ses genoux en lui demandant de me dire le motif pour lequel il prenait tant de soin de ce trône[2], puisque personne ne s’y asseyait. Il ne voulait pas d’abord le dire ; mais quand il me vit demeurer dans la foi, il (me) dit : « D’ordinaire, chaque nuit, « lorsque, pour la première fois, j’ouvre et j’entre (dans ce lieu), je trouve le « saint Baptiste assis sur ce trône. »

Pour cette raison, le vénérable Constantin avait confiance en saint Jean ; (aussi) lorsque l’oppression se produisit et que les évêques du parti du vé-

  1. Ceci semble renvoyer aux premières lignes du chapitre xxvi, où ce personnage est appelé Apolonos ou Apios ; aussi nous avons mis le même nom Apollon, mais les mss. A B portent ici « Altôs » et M « Apolâos ». Cependant, Sévère, avant de recevoir Pierre qui est de Césarée de Palestine, consulte en particulier ܐܠܝܐ ܗܘ ܕܟܐ ܐܠܬܘܣ. Si ܟܐ est mis pour ܟܝܬ comme c’est devenu fréquent plus tard, Sévère aurait consulté Élie, qui était de chez Altos de Césarée de Palestine, pour lui demander des renseignements sur Pierre, originaire de cette ville. Dans ce cas, Altos et Apollon seroient deux noms du même prêtre, cf. Patr. or., t. II, p. 98.
  2. a et b θρόνος.