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XXXVI. — LA MORT DE NESTORIUS.



Pour confirmer ce fait, il me paraît nécessaire d’insérer ici, dans le présent écrit, la partie de l’histoire du vénérable Timothée, patriarche (d’Alexandrie), qui y a trait.

(Extrait) de l’histoire que composa saint Timothée, archevêque[1] d’Alexandrie, pendant son séjour à Gangra[2].

À cette époque, par la permission et la volonté de Dieu, il arriva, à cause de nos nombreux péchés, que notre vénérable empereur Théodose mourut, un an après le second concile d’Éphèse. Son successeur n’imita pas son zèle ardent pour la foi ; aussi toutes les affaires de l’Église furent troublées et furent contraires à la loi contre les hérétiques[3], portée par le vénérable Théodose de digne mémoire. Depuis lors et jusqu’à maintenant, en effet, ceux qui craignent Dieu sont persécutés, et toute langue blasphématrice et téméraire peut en toute liberté[4] parler contre le Christ. Car, dès que Marcien fut sur le trône, il envoya en Égypte un tribun[5] des gardes[6], pour rappeler Nestorius et un certain Dorothée qui fut évêque[7] et qui, de lui-même, alla en exil avec Nestorius, de sa propre volonté. D’après le dire de quelques-uns, ce

  1. ἀρχιεπίσκοπος.
  2. Juin 460 à nov. 475. Cf. K. Ahrens et C. Krüger, Die sogenannte Kirchengeschichte des Zacharias rhetor, Leipzig, 1889, p. 391.
  3. ἅιρετικοί.
  4. παῤῥησία.
  5. Tribunus.
  6. Nous lisons ܢܛܩܪ̈ܐ « gardes » au lieu de ܢܘܛܪ̈ܐ « notaires ». Ce tribun se nommait Jean ; Land, III, p. 119, 120, 125. Cf. Evagrius, Hist. eccl., i, 7.
  7. de Marcianopolis.