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ADDITIONS.

réuni un assez grand nombre de matériaux. En attendant, afin de mettre le lecteur de Rutebeuf à même de se former une idée de ce qu’on pensait aux 12e et 13e siècles touchant le personnage dont je parle, j’ai cru pouvoir donner ici une lettre supposée de Prestre-Jehan, qu’on croit avoir d’abord été composée en grec, puis traduite en latin, et enfin en français. Aucun catalogue, à ma connaissance, ne fait mention de la première version, qui probablement est perdue, en admettant même qu’elle ait jamais existé. La deuxième se trouve à la bibliothèque royale, dans les Mss. 2342 (fonds de Bigot, 12e siècle, in-folio) ; — 3359 (ancien fonds Colbert, 14e et 15e siècles, in-folio) ; — 3363 (16e siècle, in-folio) ; — 3803 (13e siècle, in-folio) ; — 3858-A (12e siècle, in-folio) ; — 5941 (ancien fonds de Baluze, 13e siècle) ; — 6225, ayant appartenu à Dom Bertet (15e siècle, in-4o). J’ai suivi la leçon du manuscrit 2342.

La version française, qui est adressée ad Federicum imperatorem, ou à l’empereur de Romme seulement, et quelquefois en même temps au roi de France, se trouve dans les Mss. de la bibliothèque royale 1345, supplément français ; 9634 ; 7215.-3. ; 7595 ; 4483.-3.-3. ; 62, fonds de Compiègne ; et enfin 10,535. Ce dernier est un Ms. en langage provençal.

Cette version française a été imprimée au 15e siècle, en gothique, sans date et avec de grandes