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LITTÉRATURE DES PÊCHEURS

obstinément refusé de sonner plus de onze fois au lieu de douze, à l’heure de midi, le sacristain envoya un homme muni d’un sac à Colchester avec mission d’acheter un nouveau coup au fabricant de cloches. Comme le choléra faisait rage dans les environs, les autorités locales décidèrent qu’un filet serait tendu pour empêcher le fléau d’entrer dans la ville[1]. . Les Molboes danois, pour peupler un étang, y lancent tous les harengs d’un baril, et l’année suivante, ils jettent leurs filets, pensant que ces poissons se sont multipliés et qu’ils feront une pêche miraculeuse[2].

Le blason proverbial des pêcheurs ne semble pas non plus très riche. Dans le Finistère, trois villages sont ainsi blasonnés en raison des poissons qu’on y pèche le plus habituellement :

Pen-sardinenn ar C’honkiz

Penn-eog ar C’hastel-Liniz

Ha penn-merluz ar C’hon-Bridiz.

  1. Mélusine, t. m, col. 359
  2. 2. Revue des Trad. pop.p t. VIII, p, 388.