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L’ENFANCE DU PÊCHEUR

l’image d’un crucifié ; ce jeu s’appelle : hacem Cristos, faire des Christs[1].

Sur la côte de la Manche, lorsque le sable est mou et qu’il conserve bien les empreintes, le plus grand delà bande marche dans le sable à longues enjambées ; il faut que ceux qui le suivent mettent exactement leurs pieds dans ses empreintes.

Les enfants s’amusent à simuler des pêches ; ils attachent un morceau de bois au bout d’une corde et tirent dessus comme s’ils avaient réellement pris un poisson

Les poissons qu’ils peuvent prendre leur servent à des amusements. Ils font marcher sur le sable les crabes, les minards (pieuvres) et les encornés ; puis, quand ils sont lassés de ce jeu, ils les tuent. Lorsqu’ils assomment un minard, ils disent :

Un minard de tué,
Un louis d’or gagné !

parce que la pieuvre détruit beaucoup de poissons.

  1. Braulio Vigon, l. c.