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LE MARIAGE

auberge, où l’on sert les meilleurs mets en viande et en poisson, sans oublier le plat de raie, accessoire obligé de tout mariage de pêcheur. Lorsqu’il touche à sa fin. quelqu’un de la compagnie fait le tour de la table et reçoit de chacun un shilling ou six pence. Telle est la manière de célébrer le mariage de deux sous (penny wedding) ; on voit que ce terme est une survivance. Le soir venu on danse, et c’est l’un des amusements favoris des pêcheurs ; dans la morte saison, ils dansent « pour la chance », dans l’abondance, pour le plaisir, chaque événement étant un prétexte pour ce divertissement. Les vieux s’asseyent autour d’un bol de punch et fument en parlant de leur jeunesse et de leurs aventures de pêche[1].

A Rosehearty une partie du trousseau de la mariée consiste dans son coffre. C’est le premier objet que l’on enlève de la maison paternelle pour les transporter à sa future demeure et on l’emporte toujours sans le

  1. Bertram, l. c, p. 332.