Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/106

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As-tu vu les enfants ?

Le général.

Je crois bien ; nous nous sommes embrassés bien des fois ; ils m’ont raconté un tas d’histoires, dont une assez drôle qui regarde Mlle la baronne de Castelsot et que je leur ai promis d’éclaircir.

Madame d’Orvillet.

Ce n’est pas Félicie qui te l’a racontée ?

Le général.

Non, c’est Laurent et Anne.

Madame d’Orvillet.

Quelle figure faisait Félicie pendant ce temps ?

Le général.

Félicie n’y était pas. Nous avions eu une entrevue orageuse dans le bois, où elle se promenait avec ces deux petits imbéciles que je n’avais jamais vus chez toi et que je voudrais n’y jamais rencontrer.

Madame d’Orvillet.

Comment ! encore ces petits Castelsot ! Je n’aime pas que Félicie les voie si souvent ! Ils lui donnent de sottes idées d’orgueil…

Le général.

Qu’elle avait déjà, il faut le dire. Avons-nous eu des querelles à ce sujet ! Aussi je crois qu’elle ne m’aime guère et qu’aujourd’hui elle doit être furieuse contre moi, et ses amis Castelsot encore plus.

Madame d’Orvillet.

Pourquoi cela ? Est-ce qu’ils ont été grossiers avec toi ? »

Le général raconta à sa sœur ce qui s’était passé