Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/152

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chemineau, croyant qu’elle est attaquée, la saisit dans ses bras et l’emporte à quelques pas plus loin. Félicie se figure qu’il veut l’enlever et lui abîme la figure à coups de poing et à coups d’ongles. Le général envoie Clodoald rouler à dix pas d’un coup de pied bien visé ; il chasse Cunégonde, qui se jetait sur Laurent et sur Anne.

Le général.

Bon ! voici le terrain déblayé ; pas de tués, pas de blessés. Qu’est-ce qui est arrivé ?

Anne.

C’est Félicie, Cunégonde et Clodoald !

Le général.

Qu’ont-ils fait ?

Laurent.

Félicie a fait l’orgueilleuse avec ces pauvres garçons, qui sont très bons ; elle a dit que le dessert était une saleté, que mes amis étaient des imbéciles ; Clodoald a dit qu’ils étaient des gueux ; ils ont dit je ne sais quoi encore ; et moi, j’ai voulu défendre mes amis, qui n’osaient rien dire. Et Clodoald a voulu nous battre parce que nous riions ; et Germain est venu à mon secours ; mais comme il est petit comme moi, Clodoald l’a jeté par terre ; il voulait le battre.

Anne.

Moi, je lui ai pincé les mollets.

Laurent.

Alors je me suis relevé et les autres sont venus à notre secours ; et puis vous êtes arrivé, mon oncle, ce qui est bien heureux.