Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/189

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Félicie.

Non ; c’est trop beau ; elle les abîmerait.

Laurent.

Oh ! pauvre Gertrude ! elle n’aura donc rien ?

Félicie.

Elle n’a besoin de rien ; elle apportera avec elle ce qu’il lui faut.

Laurent.

Tu es avare. Ce n’est pas gentil ça.

Félicie.

Je ne suis pas avare, mais je ne veux pas qu’on me salisse mes beaux livres.

Laurent.

Je te dis qu’elle les soignera très bien.

Félicie.

Et moi je te dis que je ne veux pas les donner ; donne tes affaires si tu veux : moi je garde les miennes.

Anne.

Alors, puisque tu es si méchante, je vais lui donner Jean Bourreau et les Défauts horribles.

Félicie.

Ce sera joliment bête ! Gertrude qui a quatorze ans et qui fait la grande dame !

Anne.

Non ; elle ne fait pas la grande dame ; elle est très bonne, bien meilleure que toi.

Félicie.

Tu cherches toujours à me dire des choses désagréables.