Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/190

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Anne.

Et toi donc ? Tu en dis à tout le monde.

Félicie.

Ce n’est pas vrai.

Anne.

Si, c’est vrai. Le pauvre chemineau, tu as été très méchante pour lui.

Félicie.

Je te prie de ne plus me parler de ce chemineau, cela m’ennuie.

Laurent.

Tiens ! hier tu lui as donné la main.

Félicie, embarrassée.

Ce n’était pas pour lui, c’était pour faire plaisir à mon oncle.

Laurent.

Pas du tout, pas du tout ; c’est parce que tu as été bonne une minute, et parce que tu t’es rappelé qu’il t’a sauvée de l’ours. Et à présent voilà que tu l’oublies de nouveau et que tu redeviens méchante.

Félicie.

Dieu ! que ces enfants sont insupportables !

La bonne.

Voyons, mes enfants. Laissez votre sœur tranquille ; elle a eu un bon mouvement, j’espère qu’elle en aura d’autres encore, mais il ne faut pas la taquiner là-dessus. Et puis, il ne faut pas l’obliger à donner ses livres à Gertrude parce que vous donnez vos joujoux à Juliette. Quand vos cousines seront ici, je suis bien sûre que Félicie ne refusera pas de