Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/275

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Félicie.

Et la chaise d’Anne, mon oncle ?

Le général, riant.

Si la chaise n’avait pas eu de pieds, elle ne serait pas tombée. »

Tout le monde se mit à rire et on se leva de table.

Laurent.

Allons-nous partir, mon oncle ?

Le général.

Pas encore, mon ami ; donne-nous le temps de faire une petite causette, et laisse les gens ôter le couvert et tout ranger.

Laurent.

Eh bien, Juliette, sais-tu ce que nous allons faire ? Nous irons tous chez les Marcotte, et nous les aiderons à faire leurs paquets.

— Oui, oui, allons vite, s’écrièrent Juliette et Anne.

Le général.

Halte-là ! Petits malheureux ! vous allez leur tout bouleverser, comme vous avez fait chez moi le jour de mon arrivée en m’aidant à déballer.

Gertrude.

Non, mon oncle ; ils ne feront aucun dégât, car nous allons y aller, Félicie et moi, et nous veillerons à ce qu’on ne dérange pas au lieu d’arranger.

Le général.

Dans ce cas, on peut y aller ; partout où tu es, tout marche bien.

Gertrude, embrassant son oncle.

Prenez garde de me gâter, mon oncle ; vous avez