Tiens ! les feuilles sont très bonnes.
Il n’y a pas de cœur ; les feuilles sont vertes. Ce sera détestable.
Ce sera très bon. Qu’est-ce que ça fait que les feuilles sont vertes. Hier j’en ai donné un peu aux lapins ; ils ont tout mangé ; ils ont trouvé ça très bon. »
Tout le monde partit d’un éclat de rire.
Pourquoi riez-vous ? C’est très vrai.
Mais mon oncle n’est pas un lapin.
Je sais bien ! Et pourtant, l’autre jour, Diloy disait, en parlant de mon oncle, qui est si brave et si bon : « M. le comte est un fameux lapin ! » Tu vois. »
Le pauvre Diloy cessa un instant de bêcher ; il était tout confus. Le général interrompit aussi son travail pour rire plus à son aise. Gertrude, Félicie, Juliette et Laurent riaient aux éclats. Les rires redoublaient devant l’air étonné d’Anne.
« Ma pauvre petite Anne, dit enfin le général, je te remercie bien de ton explication pour ma salade, que je mangerai avec autant d’appétit que tes lapins.
N’est-ce pas, Diloy, vous avez dit que mon oncle est un fameux lapin ?
— Mon Dieu, oui, mam’selle, répondit humble-