Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/355

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« La voilà, mon ami ; tout le monde a dit oui. Arrangez-vous ensemble maintenant. »

Et il sortit, laissant le duc en face de Gertrude, tous deux fort embarrassés.

Gertrude avait encore sa palette et ses pinceaux à la main. Le jeune homme restait debout à la contempler, aussi embarrassé qu’elle du tour que leur jouait le général.

Un sourire de Gertrude coupa court à cet embarras, et ils s’entendirent probablement très bien, car, une heure après, ils allaient ensemble chez Mme de Soubise, qui les reçut dans ses bras.

Ce fut une fête générale à Valjoli et à Orvillet. Un mois après, le mariage se fit en grande pompe à Valjoli. Les deux villages furent invités à la noce. Gertrude en fit les honneurs avec une grâce charmante. Félicie fut assez aimable ; les Robillard, les Moutonet furent particulièrement soignés. On dansa jusqu’à la nuit ; Félicie, cette fois, dansa la première contredanse avec Diloy ; Anne dansa avec les six Moutonet. Laurent et Anne s’en donnèrent à cœur joie ; les petits Diloy les accompagnaient partout avec le jeune Germain.

Le général a deux enfants : l’aîné, Pierre, qui a quatre ans, tient le poêle sur la tête des jeunes mariés pendant la cérémonie ; le second, Paul, regardait et battait des mains ; tous deux sont charmants comme père et mère.

Les Castelsot ont disparu, mais on sait qu’ils se