Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/65

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pour me punir de t’avoir si mal expliqué ton ouvrage, je vais m’y mettre avec toi ; nous irons vite à nous deux.

gribouille.

Et tes robes ?

caroline.

Mes robes viendront après ; j’ai beaucoup dormi cette nuit : je veillerai un peu ce soir, et tout sera réparé.

gribouille.

Non, Caroline, je vois bien que c’est ma faute, quoique tu ne le dises pas : c’est moi qui la réparerai. Va travailler ; je vais laver tout le linge tout seul et je ne le rapporterai que lorsque j’aurai tout fini.

caroline.

Tu ne le pourras pas avant la nuit, mon frère.

gribouille.

Je le pourrai ; je sais bien ce qu’il y avait de linge du temps de maman, j’en lavais plus que cela dans la journée.

caroline.

Oui, dans la journée ; mais tu n’as plus qu’une demi-journée à présent.

gribouille.

C’est égal : tu vas voir.

Et Gribouille, défaisant vivement le paquet, ôta sa blouse, releva les manches de sa chemise, plaça un drap sale sous ses genoux et se mit à laver, à frotter avec une telle activité que Caroline con-