Eh bien ! voilà une autre idée. Si nous demandions à maman et à ma tante de nous donner tout de suite l’argent de nos étrennes ?
Elles ne voudront pas.
Demandons-le toujours.
Demande si tu veux ; moi j’aime mieux attendre ce que te dira ma tante ; je ne demanderai que si elle dit oui.
Sophie courut chez sa maman, qui fit semblant de n’avoir rien entendu.
« Maman, dit-elle, voulez-vous me donner d’avance mes étrennes ? »
Tes étrennes ? je ne peux pas te les acheter ici ; c’est à notre retour à Paris que je les aurai.
Oh ! maman, je voudrais que vous me donniez l’argent de mes étrennes ; j’en ai besoin.
Comment peux-tu avoir besoin de tant d’argent ? si c’est pour les pauvres, dis-le-moi, je donnerai ce qui est nécessaire : tu sais que je ne te refuse jamais pour les pauvres.
Maman, ce n’est pas pour les pauvres ; c’est…, c’est pour acheter un âne.