Je commence à croire qu’il ne reviendra pas si tôt.
Moi, je crois, au contraire, qu’il va arriver.
Attendons, je veux bien,… mais (il bâille)… c’est bien ennuyeux.
Va-t’en, si tu t’ennuies ; je ne te demande pas de rester, je resterai bien toute seule.
Eh bien ! je m’en vais, tiens ; c’est trop bête de perdre sa journée à attendre. Et à quoi bon ? Si Lambert ramène un âne, nous le saurons tout de suite ; tu penses bien qu’on viendra nous le dire dans notre jardin. Et s’il n’en ramène pas, à quoi sert de nous ennuyer pour rien ?
Allez, monsieur, allez, je ne vous en empêche pas.
Ah bah ! tu boudes sans savoir pourquoi. Au revoir, à dîner, mademoiselle grognon.
Au revoir, monsieur malappris, maussade, désagréable, impertinent.
Au revoir, douce, patiente, aimable Sophie !
Sophie courut à Paul pour lui donner une tape ; mais Paul, prévoyant ce qui allait arriver, était