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LES VACANCES.

Jacques grogna un peu, Léon et Jean se moquèrent de lui, Camille et Madeleine l’embrassèrent et lui firent comprendre qu’il ne fallait pas être égoïste, qu’il fallait être bon camarade et sacrifier quelquefois son plaisir à celui des autres. Jacques avoua qu’il avait tort, et il promit de faire tout ce que voudrait sa petite amie Marguerite.

Le goûter était fini ; les enfants demandèrent la permission d’aller se promener, et partirent en courant à qui arriverait le plus vite au jardin de Camille et de Madeleine. Ils le trouvèrent plein de fleurs, très-bien bêché et bien cultivé.

JEAN.

Il vous manque une petite cabane pour mettre vos outils, et une autre pour vous mettre à l’abri de la pluie, du soleil et du vent.

CAMILLE.

C’est vrai, mais nous n’avons jamais pu réussir à en faire une ; nous ne sommes pas assez fortes.

LÉON.

Eh bien ! pendant que nous sommes ici, Jean et moi nous bâtirons une maison.

JACQUES.

Et moi aussi j’en bâtirai une pour Marguerite et pour moi.