Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/320

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Finot.

Et les couteaux ?

Passe-Partout.

Les couteaux aussi, parbleu ! Il faut de l’audace.

Finot.

Qui est-ce qui t’a assené sur la tête ce coup de massue qui t’a si bien engourdi ?

Passe-Partout.

Je n’en sais, ma foi, rien ; je n’ai pas eu le temps de voir ni d’entendre. Je me trouvai par terre, frappé en moins de rien.

Finot.

Et moi de même. Il faudrait pourtant savoir si on nous a vus grimper au mur.

Passe-Partout.

Nous le saurons bien. Ne faut-il pas que ceux qui nous ont assommés viennent dire comment et pourquoi ?

Finot.

Tiens ! c’est vrai. Jusque-là il faut tout nier. Convenons à présent des détails pour ne pas nous contredire. D’abord, faisions-nous route ensemble ? Où avons-nous trouvé les… ?

— Séparez ces deux hommes, dit le papa de Louis ; ils vont s’entendre sur les contes qu’ils nous feront. »

Deux hommes saisirent Finot, pendant que deux autres s’emparèrent de Passe-Partout, et, malgré leur résistance, ils leur garrottèrent les pieds et