Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/261

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madame de monclair.

Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud ; je vais aller chercher Giselle, et tu vas voir que c’est elle qui t’obligera à la laisser entrer, au couvent.

léontine.

C’est impossible, ma tante : nous allons avoir une scène dans le sens contraire.

madame de monclair.

Tu vas voir. »

Mme de Monclair ouvrit la porte du salon. Giselle y était encore, pensive et l’air irrité.

« Giselle, ma pauvre fille, je crains que nous ne soyons obligées de céder ; ta maman a beaucoup de chagrin de se séparer d’avec toi ; elle craint que tu ne te fasses renvoyer du couvent avant un mois, et pour t’éviter cette humiliation elle préfère te garder et t’élever avec l’aide de papa ; viens la voir, tu seras probablement obligée à rester ici ; au reste tu ne seras pas malheureuse, tu travailleras avec maman et tu te promèneras avec papa.

giselle.

Je ne veux pas travailler avec maman ni me promener avec papa ; je veux aller au couvent.

madame de monclair.

Pour quoi faire, puisque tu te feras renvoyer.