Page:Ségur - Un bon petit diable.djvu/302

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juliette.

Mais aussi, voilà bien longtemps que tu n’as été grondé ! Moi, je n’ai pas eu le plus petit reproche à t’adresser ; Minet est le plus heureux des…

— Ah ! s’écria Charles en l’interrompant, voici Donald avec la carriole. Eh ! Donald ! où allez-vous ?

donald.

Je vais à la ferme de Cedwin, Monsieur Charles, pour rapporter une jeune truie que nous avons achetée l’autre jour.

charles.

Je voudrais bien aller avec vous, Donald ! Attendez un instant. Juliette, veux-tu que j’y aille ? Cela m’amuserait tant de ramener la truie ! Nous serons revenus pour souper, n’est-ce pas, Donald ?

donald.

Oh ! pour ça, oui, Monsieur Charles ; il faut une heure à peine pour aller et venir, y compris le chargement de la bête, qui ne sera pas long.

charles.

Veux-tu, Juliette ? Je t’en prie ! Je vais te ramener à la maison, et je ferai ensuite ma course en carriole.

juliette.

Oui, mon pauvre Charles, vas-y ; je me charge de l’explication avec Marianne, qui ne le trouvera pas mauvais, j’en suis bien sûre. »

Charles fit un saut de joie, recommanda à Donald de l’attendre, embrassa Juliette et la fit marcher au pas accéléré.