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moi. Déjanire, dans les Trachiniennes, (acte I, sc. 1) de Sophocle, parle comme fait ici Mégare : « Mon cœur inquiet est sans cesse à son sujet en proie à de nouvelles alarmes. Un même jour me voit tour-à-tour comblée de joie et dévorée de chagrins. Il a reçu plusieurs gages de ma tendresse ; mais à leur égard il est tel qu’un laboureur qui, devenu possesseur d’un champ dans une terre éloignée, n’y paraît qu’au temps des semences et de la moisson. Voilà le genre de vie qu’a menée continuellement mon époux. À peine arrivé, il repartait pour aller consacrer à je ne sais qui ses services. »

Page 25. Deux serpens dressaient contre lui leurs crêtes menaçantes. Cette description est parfaite : on la retrouve dans plusieurs poètes, abrégée ou développée. Voyez Théocrite, idylle XXIV, 56 ; Némésien, Louanges d’Hercule, v. 53.

Virgile, Énéide, liv. VIII, v. 288 :

…………………Ut prima novercæ
Monstra manu, geminosque premens eliserit augues

Page 27. La biche du mont Ménale. Cette biche avait non-seulement des cornes d’or, mais aussi des pieds d’airain. Hercule eut beaucoup de peine à s’en rendre maître, ne voulant pas la percer de ses traits, parce qu’elle était consacrée à Diane. Il fallait la prendre à la course.

Le lion terrible de Némée. Voyez plus haut, acte I, la note sur le v. 83.

……Vastum Nemea sub rupe leonem.

(Virgil., Æneid., lib. VIII, v. 295)

Immanem interea Nemeæ per lustra leonem
Ipsa Chimærea cretum de gente noverca
In tua depastis armabat vota juvencis.
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Admonita feritate Juba, visuque cruentus
Excursis movet arma toris, dubiumque residens
Infremit. Invadis trepidum, solisque lacertis
Grandia corripiens eliso guttura morsu
Imbellem fractis prosternis viribus hostem.